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Les sciences cognitives face à la maladie d’Alzheimer

Les sciences cognitives face à la maladie d’Alzheimer

Une mobilisation des laboratoires en neurosciences

La maladie neurodégénérative d’Alzheimer touche plus de 900 000 personnes en France. La maladie se caractérise par une détérioration durable et progressive des fonctions cognitives (trouble de la mémoire, du jugement, de la parole, altération de la pensée abstraite, etc.) due à une perte irréversible de neurones. Cette pathologie touche des personnes plutôt âgées et les femmes, ce qui logique puisqu’elles vivent plus longtemps.
La prise en charge du patient consiste à « retarder le plus possible le placement du patient », par un accompagnement de qualité, et des approches non médicamenteuses car quand les premiers signes cliniques apparaissent, les neurones morts ne peuvent pas être remplacés. L’enjeu de la recherche est d’aujourd’hui d’établir des dépistages le plus précocement possible.

Diagnostiquer le plus tôt possible

En l’absence de traitement efficace, la prévention est centrale. Cela passe notamment par l’amélioration des techniques d’imagerie cérébrale, mais aussi par la découverte de biomarqueurs sanguins, plus sensibles et précis, capables également de renseigner sur le stade de la maladie et sur son évolution. 
Les premiers signes portent sur des troubles de la mémoire, les changements d’humeur sont également à surveiller. Ensuite, les lésions atteignent les zones postérieures et externes du cerveau liées à la gestuelle et au langage. D’où destroubles du langage(nommés aphasie). Les patients ne parviennent plus à nommer les objets (c’est l’agnosie), ils ne reconnaissent plus les choses, ont des difficultés à coordonner leurs gestes et effectuer des gestes concrets (ce qui est appelé apraxie).
Des équipes de recherche testent et utilisent aussi l’intelligence artificielle pour prédire qui développera cette maladie.

Le LPC de l’institut Carnot Cognition : un programme de recherche sur le développement et le vieillissement cognitifs

Les recherches du LPC basé à Marseille visent à comprendre les mécanismes impliqués dans les activités cognitives dites de haut niveau (mémoire, contrôle exécutif, raisonnement, résolution de problèmes) et comment évoluent ces mécanismes au cours du développement et du vieillissement cognitifs. En particulier, ils tentent de répondre à des questions fondamentales tant pour la psychologie cognitive que pour la psychologie du développement et du vieillissement cognitifs :

  • Comment les caractéristiques de la tâche, des stimuli et des participants influencent-elles les performances cognitives des participants ?
  • Comment évoluent ces effets au cours du développement et du vieillissement ?
  • Quels sont les déterminants et les mécanismes à la base du développement et du vieillissement cognitifs ?

Ces questions sont étudiées par des expérimentations où sont recueillies différentes mesures de l’activité cognitive (protocoles verbaux, enregistrements vidéo, temps de réponse et précision, mouvements oculaires, IRMf, ERP et MEG).

Stabiliser la maladie par la remédiation cognitive

Avec l’essor de la neuropsychologie, la compréhension du fonctionnement cognitif s’affine. De nouveaux concepts permettent de concevoir des programmes de remédiation cognitive s’appuyant en particulier sur la notion de plasticité cérébrale, bien que cette terminologie ne se limite pas au champ de la neuropsychologie.
Le terme de remédiation cognitive est principalement utilisé pour qualifier un ensemble de prises en charge, de programmes d’intervention axés sur les processus cognitifs. Les termes de rééducation ou de réhabilitation peuvent aussi être utilisés. Elle regroupe un ensemble de méthodes pour rétablir ou stabiliser les déficits cognitifs.

Une thèse du LISN (laboratoire rattaché à l’Institut Carnot Cognition : former le personnel soignant avec des patients virtuels

Les patients atteints d’Alzheimer présentent une grande variété de troubles des émotions et des comportements (apathie, agressivité, dépression . . .) qui évoluent avec la maladie. Face à ce type de patients, les membres du personnel soignant et médical doivent être formés à gérer leur propre comportement non-verbal et interpréter celui du patient afin d’améliorer la qualité des interactions et éviter les situations difficiles. Parmi les outils de formation traditionnels les plus utilisés, les patients standardisés (acteurs humains jouant le rôle du patient) sont chers et peu disponibles, et les nouveaux supports de formation numérique (cours en ligne, vidéos . . .) manquent d’interactivité. Les patients virtuels, qui sont des personnages animés interactifs simulant les comportements d’un patient, sont de plus en plus utilisés pour former les soignants à interagir avec des patients. Ils permettent un contrôle fin et dynamique de comportements réalistes à afficher sur ces personnages virtuels, tout en assurant la cohérence avec les objectifs pédagogiques de la formation. Cette thèse d’Amine Benamara (Université Paris Saclay, 2022) présente la méthode employée afin de concevoir un tel patient virtuel interactif et expressif pour simuler une patiente virtuelle atteinte d’Alzheimer. Ces travaux sont inscrits dans le domaine de l’informatique affective, qui représente un contexte multidisciplinaire à la frontière entre informatique et psychologie cognitive

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