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Les fonctions cognitives : qui sont-elles ?

Les fonctions cognitives : qui sont-elles ?

Les fonctions cognitives : qui sont-elles ?

Les fonctions cognitives englobent les processus mentaux associés à l’acquisition de connaissances, à la manipulation de l’information et au raisonnement. Elles couvrent divers domaines tels que la perception, la mémoire, les apprentissages, l’attention, la prise de décision et le langage. Dans cet article, nous vous exposons les grandes fonctions cognitives qui sont la base du travail de l’Institut Cognition.

La phasie représente la compétence à communiquer par le langage, en étant « en phase » avec son interlocuteur (c’est pour cela que l’on parle d’aphasie quand une personne souffre de troubles du langage). Le langage représente l’outil privilégié de la communication humaine et implique un processus de compréhension.

Les compétences linguistiques se divisent en deux catégories :

Le langage (ou phasie).

  • Les compétences réceptives englobent le décodage des mots et la compréhension des phrases.
  • Les compétences expressives comprennent la dénomination, l’articulation, la fluidité verbale, l’intonation, ainsi que la gestion de la syntaxe et de la grammaire.

On distingue également les compétences en lecture des compétences en écriture.

La lecture implique la capacité à décoder des mots grâce à deux approches distinctes :

  • La lecture du mot par découpage en graphèmes (unités de lettres formant un son), qui sont traduits en sons. Cette méthode est utilisée pour décoder de nouveaux mots.
  • La reconnaissance du mot par sa forme globale et le contexte (la phrase). C’est la voie empruntée par un lecteur compétent, qui lit de manière fluide et rapide grâce à une reconnaissance instantanée des mots.

L’écriture concerne la maîtrise de l’orthographe, des règles de grammaire, de la syntaxe, de la ponctuation, de l’organisation du texte, et de l’utilisation d’un vocabulaire approprié.

La motricité (ou les praxies).

Les praxies se réfèrent aux compétences motrices acquises, c’est-à-dire aux mouvements que nous effectuons pour réaliser une tâche, un geste ou atteindre un objectif.

Il en existe 4 types différents :

  • Les praxies idéomotrices qui sont l’aptitude à effectuer de manière intentionnelle un mouvement ou un geste simple.
  • Les praxies idéatoires qui sont la capacité à manipuler des objets à travers une séquence de gestes, impliquant la connaissance de la fonction de l’objet, de l’action nécessaire, et de l’ordre séquentiel des actes conduisant à cette action.
  • Les praxies bucco-faciales qui sont la faculté à exécuter volontairement des mouvements ou gestes avec différentes parties du visage, telles que les lèvres, les sourcils, la langue, les yeux ou les joues.
  • Les praxies visuo-constructives qui permettent de planifier et de réaliser les mouvements nécessaires pour organiser une série d’éléments dans l’espace afin de former un dessin ou une figure finale.

Les praxies sont donc essentielles dans notre quotidien, étant donné qu’elles représentent notre aptitude à exécuter toutes sortes de mouvements, des plus simples aux plus complexes. Marcher, s’habiller ou accomplir toute activité motrice fait appel à cette aptitude, et l’incapacité à réaliser ces actions est désignée comme une apraxie.

L’attention.

L’attention se rapporte à la capacité d’être réceptif à son environnement. On peut identifier plusieurs types dont :

  • L’attention sélective qui permet de concentrer son attention sur quelque chose ou une idée tout en ignorant les distractions présentes dans l’environnement.
  • L’attention soutenue, une forme d’attention qui nous autorise à maintenir notre concentration sur quelque chose pendant une durée déterminée.
  • L’attention partagée qui fait référence à la capacité à accomplir deux tâches simultanément ou de porter une attention simultanée à plusieurs éléments d’une même tâche.
  • L’attention alternée quand il s’agit de se focaliser de manière alternée sur différents éléments de l’environnement.

Ces ressources attentionnelles, essentielles dans les activités quotidiennes, ont tendance à diminuer fréquemment avec l’avancement de l’âge.

La mémoire.

La mémoire joue un rôle omniprésent dans la vie quotidienne, nous permettant de retenir divers types d’informations tels que des souvenirs personnels, des connaissances culturelles, et des procédures automatiques, pour des périodes variables allant de quelques secondes à toute notre vie.

La mémoire verbale, par exemple, nous permet de mémoriser une série de mots et de les rappeler après quelques minutes, quelques heures ou quelques jours (comme pour une récitation ou une chanson). En ce qui concerne la mémoire, il existe une grande variabilité entre les personnes : certaines personnes ont une facilité accrue à mémoriser des informations visuelles, d’autres seront plus à l’aise avec des informations écrites ou verbales.

La mémoire visuelle dépend étroitement de nos capacités attentionnelles, car elle implique une analyse constante des éléments qui nous entourent. Cette capacité nous permet de retrouver facilement l’emplacement d’objets, de nous souvenir précisément des détails d’un tableau récemment observé, ou encore de la tenue d’une personne récemment croisée.

La mémoire se divise en deux catégories principales :

  • La mémoire à court terme, comme retenir un numéro de téléphone pendant quelques secondes ou minutes en le répétant mentalement.
  • La mémoire à long terme, comme se souvenir par cœur d’une comptine apprise il y a longtemps.

Le raisonnement (ou les fonctions exécutives).

Les fonctions exécutives englobent l’ensemble des processus visant à générer et à contrôler un comportement volontaire orienté vers un objectif. Elles sont essentielles pour accomplir des tâches complexes, qu’elles soient nouvelles ou non automatiques. Ces fonctions comprennent des compétences liées à la résolution de problèmes comme notre capacité à raisonner, à planifier, à organiser, à faire abstraction ou à penser stratégiquement.

Parmi les différentes composantes des fonctions exécutives, plusieurs processus sont fondamentaux pour notre quotidien :

  • La mémoire de travail, un système permettant la conservation, la manipulation, et la transformation des informations dans le cerveau.
  • La planification, c’est-à-dire la capacité à établir des objectifs, à concevoir des plans d’action par étapes pour les atteindre et à choisir le plus approprié en anticipant les conséquences.
  • L’analyse, qui est l’aptitude à comparer des résultats, à élaborer des conclusions, et à établir des relations abstraites.
  • La flexibilité, qui permet de s’adapter et de changer d’approche en fonction des circonstances.
  • L’inhibition, qui est la faculté d’ignorer les impulsions ou les informations secondaires, tant internes qu’externes, lors de l’exécution d’une tâche.
  • La prise de décisions, grâce à laquelle nous pouvons choisir de manière appropriée après avoir évalué différentes options disponibles, en tenant compte de leurs résultats et conséquences possibles.
  • L'analyse fait partie des grandes fonctions cognitives.

Les capacités cognitives visuo-spatiales.

Les fonctions visuo-spatiales jouent un rôle crucial dans l’orientation dans l’espace, la perception des objets environnants, l’organisation de ces éléments en une scène visuelle cohérente, et la représentation mentale d’objets physiquement absents.

L’imagerie mentale, par exemple, participe activement aux processus de pensée, aux rêves, à la résolution de problèmes tels que le calcul mental, à l’anticipation d’événements (comme dans les jeux de stratégie), à la mémorisation (comme des itinéraires), à la compréhension d’une description verbale, au raisonnement, et à la reconnaissance d’objets présentés dans des orientations inhabituelles.

La perception (ou les gnosies).

Les gnosies représentent la capacité du cerveau à reconnaître des informations préalablement acquises, telles que des objets, des personnes ou des lieux, à travers nos sens. Cette capacité se décline selon les canaux sensitifs, combinant différents modes de perception. Ainsi, on recense :

  • Les gnosies visuelles, qui donnent la possibilité de distinguer visuellement divers éléments tels que des objets, des visages, des lieux, des couleurs, etc., et à leur attribuer une signification.
  • Les gnosies auditives, pour reconnaître différents sons.
  • Les gnosies tactiles, qui permettent d’identifier, par le toucher, divers objets, textures, températures, etc.
  • Les gnosies olfactives et gustatives, qui impliquent l’odorat et le goût.
  • Le schéma corporel, c’est à dire la représentation mentale du corps dans son ensemble, ainsi que ses différentes parties, en intégrant les mouvements associés à chacune d’elles et l’orientation dans l’espace.

Les capacités de traitement de l’information.

On fait ici référence à la vitesse de traitement de l’information par une personne. Cela correspond à la vitesse à laquelle elle identifie, perçoit et comprend un stimulus puis déclenche et exécute les différentes opérations mentales nécessaires à la réalisation d’une tâche.

Les fonctions cognitives sociales.

Ces processus cognitifs et émotionnels englobent notre interprétation, notre analyse, notre mémorisation et notre utilisation d’informations liées au monde qui nous entoure. Cela inclut notre réflexion sur notre propre personne, sur les autres, sur leur comportement, ainsi que sur les relations sociales dans leur ensemble. De plus, cela se rapporte à la manière dont nous donnons du sens à ces informations et adoptons des comportements basés sur cette compréhension.

Bien entendu, certaines fonctions cognitives présentent des interconnexions. Bien que l’attention soit essentielle, elle n’est pas en elle-même suffisante pour garantir un fonctionnement optimal de la mémoire ou des fonctions exécutives, par exemple. La mémoire de travail fait partie des fonctions exécutives, mais est évidemment liée à la fonction mémoire. De plus, lorsque l’on n’est pas attentif à ce que dit notre interlocuteur, la mémorisation de l’information est compromise, même en l’absence de problème fondamental de mémoire.

Au sein de ses 22 laboratoires, l’Institut Cognition travaille sur toutes ces fonctions cognitives dans le but de fournir aux industriels, aux start-ups et aux institutions les moyens d’adapter leur offre aux besoins actuels de la société et des consommateurs.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.