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Emotions et cognition

Emotions et cognition

L’émotion occupe une place centrale dans l’expérience quotidienne des individus

De l’attention à la prise de décision, en passant par la mémoire et le raisonnement, les émotions jouent un rôle clé et ont un profond impact sur les process de la pensée. La révolution cognitive en psychologie a constitué le fondement de théories cognitives des émotions qui considèrent que l’« évaluation cognitive » d’une situation est la cause principale des changements dans les composantes de la réponse émotionnelle.
L’opposition entre cognition et émotion a souvent dominé la recherche, et le fonctionnement cognitif a été longtemps étudié séparément des processus émotionnels considérés comme néfastes au bon fonctionnement de l’esprit. Cependant, des recherches expérimentales ont démontré des effets positifs de l’émotion sur de nombreuses activités cognitives telles que la perception, l’attention, la mémoire et la prise de décision. 

Emotion : prise de décision et bienfaits

Les effets de l’émotion sur la prise de décision sont parmi les plus étudiés dans des situations personnelles, sociales, économiques, environnementales ou morales. Les travaux à la frontière entre la psychologie et l’économie indiquent comment nos réactions émotionnelles, qui varient selon les contextes dans lesquels les options de la décision sont présentées, influencent nos choix.
Mieux comprendre les émotions normales permettrait d’améliorer la santé mentale, étant donné que nombre de dysfonctionnements émotionnels sont caractéristiques de psychopathologies telles que l’anxiété, la dépression ou l’autisme. De manière plus générale, étant donné les liens entre émotions et systèmes immunitaire et cardiovasculaire suggérés par la recherche, une prise en compte des émotions déboucherait sur une meilleure gestion de la santé. Par ailleurs, comprendre le rôle des émotions dans la créativité, les jugements esthétiques et l’adhésion aux œuvres de fiction est un enjeu important dans les domaines artistiques. Un autre domaine concerne les enjeux entourant la compréhension des émotions des acteurs économiques et politiques et, plus généralement, des citoyens, dans de nombreuses dimensions de la société. 

Les émotions dans le cerveau

Une vision très répandue est que les émotions et la cognition ont des localisations et des rôles différents au sein même du cerveau, qui se reporteraient aussi dans nos comportements. Ainsi, certaines régions du cerveau seraient responsables de nos émotions (comme le système dit limbique) et les régions corticales plus évoluées seraient dédiées à la cognition. Grâce aux technologies d’imagerie cérébrale récentes, il semble que non seulement les structures cérébrales liées aux émotions ou à la cognition ne sont pas isolées, mais qu’une même région est souvent caractérisée de « cognitive » ou d’ « émotionnelle ».

Les émotions au cœur des apprentissages

Les recherches sur les émotions, leurs bases cérébrales et leurs fonctions, invitent à remettre en cause l’idée selon laquelle les émotions entravent les apprentissages scolaires ; au contraire, même si les émotions peuvent en effet parfois interférer avec les apprentissages, les résultats expérimentaux suggèrent que bien souvent elles facilitent les processus cognitifs tels que l’attention et la mémoire, qui sont essentiels pour les apprentissages.
Les émotions soutiennent l’attention, la mémoire de travail, l’encodage, la consolidation en mémoire ou encore des processus liés au contrôle exécutif (par exemple l’inhibition). Ces processus cognitifs sont également nécessaires aux apprentissages scolaires. Les émotions accompagnent donc les élèves au sein de la classe, et peuvent interférer avec les apprentissages ou les faciliter. Le rôle des émotions dans l’éducation est de plus en plus étudié.

Le cas particulier des troubles du spectre de l’autisme

Les TSA sont représentés par un ensemble de troubles neurodéveloppementaux, dont les deux grandes caractéristiques comportementales sont des déficits dans différents aspects de l’affect social et la présence de comportements répétitifs et /ou des intérêts restreints. Les manifestations comportementales des TSA sont très hétérogènes.
La réalité des difficultés sociales manifestées par les individus avec un TSA, se retrouve aussi dans le contexte scolaire, ce qui appelle à une meilleure compréhension des élèves avec un TSA et de leurs difficultés spécifiques. Les difficultés manifestées par ces derniers touchent en grande partie leur fonctionnement socio-émotionnel. En effet, les personnes avec un TSA présentent des difficultés perceptives dans la reconnaissance des émotions d’autrui, ainsi que des difficultés plus généralisées de la perception sociale. Plusieurs interventions visant à soutenir le fonctionnement socio-émotionnel ont montré leur efficacité. Par exemple, des remédiations cognitives ont montré leur efficacité auprès d’enfants d’âge scolaire ayant un TSA.

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